6 sept. 2010

La rentrée... it's not only when kids go back to school !

C'est la rentrée...
Y a la rentrée littéraire, la rentrée de la mode (comprenez la Fashion Week), la rentrée sportive (celle là, elle se termine toujours très mal pour la France et toujours très bien pour l'Espagne, y a qu'à voir le foot, tennis et le basket en ce moment), la rentrée politique (nous sommes finalement les spécialistes de la grève... sur le continent, un peu en Corse, parfois aux Antilles... poussant la risée jusqu'à l'Afrique du Sud). Chaque année, septembre, c'est un peu le mois des braderies, du bazardage, où l'on vire, on trie, on donne. Le mois où la tête a du mal à revenir de congés, où les tongs restent, pour un dernier temps, au garde-à-vous en espérant se faire chausser une dernière fois... direction Bali, le Chili... enfin loin quoi, très loin. Le mois des braderies, c'est donc le mois où l'on essaie de vendre... comme par exemple une bon vieux système de retraite des familles. C'est aussi le mois où la peau des ministres ne vaut plus très chère (pourtant ça devrait être l'inverse, économiquement parlant, vu le nombre de successeurs zélés pour le poste et finalement si peu dignes de confiance), où les plus riches se font offrir des réduction d'impôts, où la CGT, modèle d'impartialité devant l'éternel, doute de celle du ministre du travail, où les grévistes font moins la grève que prévu, parce que même chez les grévistes, la rentrée c'est pas facile.

Comme le titraient les anglais cet été... "La rentrée, it's not only when kids go back to school". La presse est là pour nous le rappeler et pourtant, la rentrée occupe une grande place dans mon début de mois de septembre. Moi c'est la rentrée scolaire, celle qui démarre un jeudi (encore une riche idée), avec les alternances de pose de RTT entre monsieur et madame à se farcir, ensuite avec le partage du ramassage scolaire (madame le matin et monsieur le soir). Ensuite, cette rentrée c'est l'horreur : tous les parents en même temps, le samedi suivant, dans les grandes surfaces pour acheter la tonne de surplus de crayons, de protèges-cahiers, de cahiers, de feuilles, de gommes, de bâtons de colle, de trousses, de cartables (PSG pour les garçon, peut importe mais rose pour les filles) qui manquaient sur la liste de fournitures scolaires d'avant les vacances. Et tout cela c'est sans compter l'étiquetage, n.o.m.i.n.a.t.i.f, du trousseau du parfait petit écolier qui pourrit le week-end, tellement c'est long à faire. D'ailleurs vous avez déjà essayé de coller un bout papier collant dans la longueur d'un bic. Toutes les trente secondes, y a un bord qui rebique (c'est peut être de là que vient le nom du stylo... non ?).

Donc revenons à notre rentrée scolaire, normalement, et sauf exception, nous autres maudits français devrions revenir reposés de cette trêve estivale. Et ben non, le professeur, l'enseignant(e), le maître(sse) d'école, je sais pas ce qu'il fait... mais lui il est déjà fatigué et quatre jour après la rentrée et un week-end entre les deux pour que ce soit pas trop dur et bien le prof, lui, il se met déjà au repos (euh, rectification, il conteste, il manifeste, il râle... mais ça tombe jamais le week-end). C'est à se demander si le prof, chaque été, au lieu de faire bronzette dans une chaise longue, il ne déracine pas des troncs d'arbres tout en construisant des cathédrales sur le chemin de St Jacques de Compostelle. Forcément, après, il est cuit, courbaturé, raplapla et pas opérationnel pour deux sous.

Pas besoin de vous faire un dessin, la rentrée c'est donc le temps difficile des adultes mais c'est aussi le temps des petits bonheurs comme celui de voir mon premier coyote (comprenez, fils) en pleine crise d'autonomie demander de ne plus l'accompagner à l'école (parce que ça se fait trop pas de se faire accompagner en CM1 par les parents !! d'après lui) et le dernier coyote (comprenez, fille) me réciter son tout premier poème de classe de CP et déjà tenter de me truander sur les tous premiers devoirs (elle est pourtant sympa la première page de lecture de Kimamila le lutin !?).

Y a des rentrées qui peinent à démarrer parce qu'on en a déjà plein les baskets et puis y en a qui font plaisirs, et on les adore. Y a des rentrées qui donnent du courage parce que les nouvelles sont bonnes (même si, putain, ça partait très très mal) ou parce qu'on a des bonnes résolutions, des projets et des idées plein les cartons. La rentrée c'est synonyme de renouveau, un peu comme cette idée d'avoir eu et de tout lâcher sans hésiter pour autre chose. Allez ! ...

C'est la rentrée...
Cartable nouveau,
Joli manteau.
Livres, cahiers
Et beau plumier...
Cloche a sonné,
Un gros baiser,
Il faut y aller :
C'est la rentrée !       - Christian Merveille
Publié par Zim à 21:07
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