12 sept. 2010

Pour franchir plus facilement les portes des galeries, l'art se fait abordable

Arteum, art accessible...
C'est fou non cette inertie dont sont capables mes coyotes dès la rentrée ? Je sais pas moi, y a quand même pire comme proposition parentale que d'aller se balader un samedi après-midi (avec un beau soleil radieux, je précise) du côté du quai du Louvre ? En fait si, pour eux, c'est la pire des propositions. Pire, parce que c'est tout de même plus cool de jouer avec ses copains dans le parc du quartier. Là, pour eux, aucun problème d'imagination : au programme, foot, trottinette, vélo, corde à sauter... rien à voir avec le côté pas jouissif du tout de la balade parisienne à laquelle aspirent les parents. Vous l'aurez compris, si je leur parle du Châtelet, des quais de Seine, là, tout d'un coup, y a comme un blocage (l'inertie dont je parlais plus haut). Bon, comme j'ai encore un peu, avec madame, les commandes du navire familial, la proposition, même si elle a été clairement rejetée en bloc au départ, s'est imposée à eux (les coyotes). Pour être franc, en fait, y a eu négo, le genre de négo qui fait que le chemin devait passer obligatoirement par le jardin des Tuileries (c'est un peu le parc du quartier pour les enfants du 1er, du 2ème, du 6ème et du 7ème arrondissement... enfin pour les plus proches) et avec un goûté à la clé.

Négociation terminée donc, direction le métro M1 et le 28 quai du Louvre pour découvrir une nouvelle boutique qui vient d'ouvrir... "Art For Smile". Pour vous en faire une description simple, Art For Smile ce sont des peintures sur toile (essentiellement) uniques, signées par l'artiste et avec une gamme de prix comprise entre 100 et 500 euros. Art For Smile, Arteum, Art et Factory, Art Up Déco, Carré d'Artistes et leurs amis surfent actuellement sur le même concept... l'art à la portée de monsieur tout le monde. Ces boutiques virtuelles ou bien réelles offrent un petit espace de "démocratisation culturelle" en proposant de servir de tremplin à des artistes inconnus ou moins connus et en exposant leurs oeuvres à des prix abordables. Finis les oeuvres que seul un petit cercle d'initiés peut se permettre d'acheter. La photo, le tableau, la sculpture, l'objet design que le prix n'intimide plus : oui c'est possible.

Plus généralement, le marché de l'art "accessible" ou "abordable" est en plein développement (depuis 10 ans déjà chez les anglo-saxons). Si l'art contemporain suscite toujours le même engouement chez les grandes fortunes, et malgré la crise, la côte de certains artistes explose littéralement. D'un côté, les artistes considérés comme une valeur refuge au même titre que l'immobilier. A titre d'exemple, les oeuvres de Basquiat (qui sera à l'honneur du 15 octobre 2010 au 30 janvier 2011 au musée d'art moderne de la ville de Paris) s'échangent pour certaines toiles au delà du million d'euro et pour des petits dessins au crayon à la mine de plomb, entre 10 000 et 20 000 eur (rajoutez un bon 20 000 eur si vous voulez de la couleur). D'un autre côté, les artistes qui ne sont pas encore référencés chez Sotheby's et dont les prix de vente sont inférieurs à 5 000 eur. Et bien avec ces prix, on est pile-poil dans le registre de l'art accessible, voire abordable (toute proportion gardée bien sûr). Question qualité, émotion... chacun restera seul juge. Question ambiance et lieux, j'avoue que le côté galeriste qui vend des peintures comme de simples CD, ça peut gêner. Sans généraliser, c'est parfois un peu l'impression que cela donne.

Ma préférence dans ce registre de l'art accessible va clairement à Arteum pour le moment. Un concept qui mixe peintures, photographies, sculptures, objets design, livres, bijoux, produits dérivés, rencontres, vernissages, ateliers pédagogiques pour les enfants et tout cela renouvelé régulièrement. Tiens ! en parlant des enfants, des miens, mes coyotes, et bien, la balade n'a finalement pas été si désagréable. Je vous l'accorde, le jardin des Tuileries et la glace au goûté ont joué un très grand rôle dans leur motivation. Néanmoins, la visite de la boutique Art For Smile a contribué à prolonger les loisirs créatifs jusqu'à la maison. Au programme du soir, dessins (et pas qu'un), peintures (et pas sur les murs) et le tout est depuis samedi soir collé dans chaque chambre respective.

PS : pour les prochains loisirs créatifs, planquer la Patafix. C'est une vraie plaie à décoller ce machin et ça laisse des traces jaunes partout. Je ne vous redirigerai pas vers l'ensemble des forums qui traitent du sujet du décollage de la Patafix mais sachez que c'est un sujet de conversation plutôt fréquent sur le net.

PS : pour l'achat de ma première oeuvre accessible, je vais attendre un peu, je dois encore m'équiper d'un nouveau canapé (marre du vieux clic-clac) et d'une TV (plate cette fois) et j'irai quand même voir Basquiat au musée d'art moderne à l'automne.

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