28 nov. 2010

Takashi Murakami à Versailles... quand Mr DoB fusionne avec un haut lieu de la culture et de l'histoire de France

Takashi Murakami à Versailles
Ça caillait à mort ce matin. Tous les pulls étaient sortis des placards pour la petite ballade plaisir du dimanche, avec les coyotes (mes enfants pour ceux qui ne suivent pas). Équipés aussi chaudement que le Kenny de South Park, direction le deuxième monument le plus visité de France et le premier certainement en terme de bling bling et de science de la "doritude"... en un mot : Versailles. Enfin pas exactement pour Versailles, mais plus exactement, pour la "royale manga" exposition de Takashi Murakami. Difficile de dire que je n'aime pas, c'est le seconde fois que j'y vais en moins d'un mois. La dernière fois, c'était vent et pluie. Cette fois, c'est vent et givre histoire de bien se peler les marteaux.

25 nov. 2010

Yodelice... univers à la Tim Burton et talent musical

Yodelice en concert à La Cigale
Hier, nouvelle nouba à La Cigale. Au programme, un gars qui a plutôt un nom qui irait très bien avec une pub Yoplait... ou un pâtisserie fine (comme celle que j'ai mangé au Café La Cigale). Un drôle de personnage que ce Yodelice, avec son chapeau melon et sa plume sur la tête, dans un décor de bois carbonisé, tout droit échappé d'un film de Tim Burton, et qui, quand il le veut déborde d'énergie et sait embarquer la foule, à qui il dit merci... que du bonheur... et la main sur le coeur. Ça se voit qu'il est content de jouer sur scène le bonhomme. Basses, guitares, batterie, piano, percussions, claviers, violoncelle l'accompagnent (je vous rassure y a des bons musiciens derrière) et lui permettent de laisser libre cours à sa fantaisie. Les rythmes (blues, pop, folk) façon battements de coeur (Cardioid) font de l'effet et l'artiste, virtuose de la gratte, récolte, légitimement, claquement de mains, joyeux bondissements et cuivres vocaux.

19 nov. 2010

ZAZ, lorsque espiègleries et voix câline sont en accord

ZAZ en concert à La Cigale
C’est à Pigalle, sur la scène de La Cigale, que j’ai capturé ZAZ dans mon appareil photo (mon mobile en fait). La scène, déjà, c’est rudement pratique, pour une chanteuse, quand on veut pas se cailler ou arriver mouiller à un rendez-vous au mois de novembre. Ensuite, symboliquement, la scène, c'est un peu l'apothéose, les premiers fruits récoltés, d'un chemin que l'on dit merveilleux sur le coup (avec le recule), bien qu’il soit souvent, pour l'artiste, un vrai chemin de galère. Paradoxalement, elle, ZAZ, après au moins dix années de route (et pas qu'en France... Sibérie, Maroc, la liste est longue), la joie de chanter, de partager, et ben elle l'a toujours et ça se ressent... sur scène. C'est vrai que ça balance bien, ce petit air de ZAZ. Pour ce qui est de cette soirée, je dis "accord" sur l'ambiance générale, le Jazz, les rythmes manouches, les envolées joyeuses, la voix énergique, le timbre puissant façon Piaf. Mais je dis aussi "désaccord"... sur le côté trop répétitif des mélodies, du style et des transitions, trop longues, sur le comment du bonheur. Comment il faut s'aimer les uns les autres... comment c'est beau d'aimer, bla bla bla. Ouais, c'est beau d'aimer, c'est juste très compliqué, la plupart du temps !

13 nov. 2010

Basquiat, vous l'avez vu ? Entre star météorite et speedball... faites un voeu !

Jean-Michel Basquiat au MAM 2010
C'est la question du moment... la toile "Cadillac Moon 1981" a-t-elle été raturée (certains diront vandalisée) à Paris, à Bâle ou bien avant ? Ouh la la, quel suspens ! Ce qui est certain, c'est que si les conservateurs du musées nous laissaient photographier les tableaux dans les salles d'expo, on le saurait si les traces de stylo bille ou de feutre existaient déjà sur le tableau lors des précédentes expositions. Et donc, vendredi 13 novembre 2010, lorsque je suis passé au Musée d'Art Moderne de Paris, il manquait bien le fameux "Cadillac Moon 1981" et pour d'autres raisons, le prémonitoire "Riding with death" (1988), tableau devenu emblématique de la propre mort de Basquiat. En fait, il n'en manquait pas que deux, parce que Basquiat en 8 années de production intensive a réalisé environ 1000 tableaux et quelques 1300 dessins. L'exposition du Musée d'Art Moderne de Paris, c'est un peu moins d'une centaine de peintures version grand format, pour la plupart, et une cinquantaine de dessins.

10 nov. 2010

Championnats du monde 2010 au Grand Palais... je m'escrime et vous ?

Escrime 2010 au Grand Palais
En garde... prêts... allez... et puis tout d’un coup ça s’emballe... attaque... contre-attaque... remise... parade... riposte et l’arbitrage qui tombe... touché (avec la main pointant vers le perdant)... point (avec le bras cassé du côté du vainqueur). Même pas le temps de prendre une photo, à peu près nette, avec un petit appareil numérique, que les escrimeurs du Grand Palais étaient déjà en place pour la suite de la confrontation. Soit dit en passant, j’ai trouvé que la photo qu’avait pris un ami la veille était vraiment superbe. Le cadre... des escrimeurs flous avec un arrière plan flou... de la couleur... une impression de vitesse formidable... une dose d’esthétisme... chapeau ! Cette photo était à elle seule un bon témoignage de la manière de gagner à l’escrime. Comment me direz-vous ?... je ne suis pas expert mais c’est certain... des longs bras ne suffisent pas, même s’il vaut mieux mesurer 2m10 que 1m60. Il faut surtout une bonne dose de technique, voire beaucoup de technique et beaucoup de vitesse. La photo finalement, c’est pas qu’il l’avait fait exprès... c’est surtout qu’il pouvait pas faire autrement !!!

3 nov. 2010

Un blog trotter, dans l'air du temps... une semaine à l'aéroport

Une semaine à l'aéroport - A. de Botton
Le week-end, lorsque le soleil est de la partie, il y a en général un truc assez sympa à faire pour bien débuter la journée, c'est le café dans Paris. J'aime le petit café qui se prend tôt le matin lorsque la capital émerge à peine (ça marche aussi avec le mot "brunch" mais un peu plus tard dans la matinée alors). Seulement à cette saison, ça pèle un peu dehors et même le soleil n'y suffit pas. J'aime pas trop l'hiver. On va dire que j'aime une idée de l'hiver, celle du confort, du nez qui dépasse à peine de la couette et justement des cafés où l'on boit une bonne boisson bien chaude et où il est possible de rester un bon bout de matinée, juste pour le plaisir de mater (par ce jeu de dupe : voir sous les jupes des filles comme dirait Alain Souchon), de discuter ou de pioncer et de finir le bout de nuit qui nous manque. Cette fois ci, week-end de 1er novembre, je l'ai pris place Saint-Sulpice au Café de la mairie, ma boisson chaude. C'est un café avec de vieilles banquettes rouges et comme la majorité des cafés parisiens il est possible de s'y poser en pur observateur de la vie quotidienne et regarder le passant... qui passe. D'autres plus talentueux s'essaient même à l'exercice d'en faire un livre. C'est ce que fit Georges Pérec en octobre 1974. Il s'installa pendant trois jours consécutifs place Saint-Sulpice, justement dans ce même Café de la mairie, et nota dans un petit cahier les évènements ordinaires de la rue, des passages de gens, véhicules, animaux, nuages qu'il voyait. C'est ce qu'à fait aussi et plus récemment (été 2009) Alain de Botton dans son livre "Une semaine à l'aéroport".